L’écriture mûrit son écrivain,
elle le vieillit, elle le rend sans âge. La première fois que je rencontrais
Bona, elle s’attendait à voir un vieillard que lui avait recommandé Claude
Vigée. J’arrivais alors à Bordeaux et nous avions juste échangé par
téléphone : ma voix avait trahi mon écriture, elle avait masqué mon âge.
C’était à l’automne 2006, j’avais alors 28 ans et ma démarche éditoriale avait
éclos deux ans auparavant.