Dans le livre premier – article 23 du Gai savoir,
Friedrich Nietzsche argumente, avec une volonté d’objectivation, la notion de
« corruption » appliquée aux sociétés et à leur développement
historique. Ce faisant, son propos approfondit sans concession l’affinage de
cette notion : « Mais je ne puis pas non plus accéder à cet éloge,
tout aussi peu qu’au blâme qu’il contient : je ne reconnais qu’une chose,
c’est que la cruauté s’affine maintenant et que les formes qu’elle revêtait
anciennement lui sont dorénavant contraires : la blessure et le supplice,
cependant, au moyen de la parole et du regard, atteignent en temps de corruption,
le développement le plus complet, - c’est maintenant seulement que la
méchanceté se crée et la joie que procure la méchanceté. »