Cela me rappelle une histoire, à
peine évoquée dans la haggadah de Pessah, en cette période printanière et
pascale. Tous les ans, nous parlons, entre autre, d’un rabbin de la période
talmudique (Eliézer si je me souviens bien). La tradition orale nous dit que ce
rabbin était très sage, profond et érudit … mais il était très jeune. Cet âge
lui posait problème ou, du moins, son apparence juvénile. Si bien qu’en une
nuit, Dieu lui fit pousser une longue barbe blanche, ses cheveux grisonnèrent
et s’éclaircirent, ses traits se ridèrent et sa voix se mis à chevroter. Il
n’avait plus aucune raison de se plaindre : il avait moins de 30 ans mais
en paraissait plus de 80. Son « assurance » était
« assurée » par Dieu. L’ironie de cette histoire ne cesse de
m’interroger et peut être est ce depuis ce temps que les écrivains paraissent
plus vieux qu’ils ne sont, tant il est vrai qu’écrivain ou rabbin c’est tout
comme.
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