Alors dans ces conditions,
comment concilier une addiction au sexe et la fidélité ? Si ce n’est en
devenant fou d’amour pour une personne qui ne partagerait que le premier terme
de cet antagonisme. Seule, la fidélité, même partagée, n’est qu’un ennui
majeur. Toute réciprocité complète ne serait que souffrance pour les deux. Les
deux cas pathologiques ne se résolvent que dans la domination du désir et dans
l’isolement de l’être : autres mœurs, autres souffrances. Et ne plus faire
l’amour qu’en donnant du plaisir et par compassion comme un prurit pour les
personnes qui souffrent trop. Car deux addictions au sexe ne se retrouvent
qu’en de rares occasions et ne peuvent rester longtemps ensemble : trop
d’agitation intérieure et d’appels du large. « Le bateau ivre » n’a
qu’une destination : l’écœurement, le retour et l’impuissance.
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